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De plus, le cerveau n'est pas immuable. Il évolue sans cesse en fonction de l'environnement auquel il est confronté. Il y a quelques dizaines d'années encore, nous pensions que certains aspects du cerveau n'étaient modifiables que pendant une période réduite du développement mais qu'ensuite, il ne pouvait être modulable. Aujourd'hui, nous savons que le cerveau possède des capacités plastiques et cela durant toute son existence. Cette capacité du cerveau à modifier les connections neuronales déjà existantes définit la neuroplasticité. La plasticité permet également une sauvegarde de certaines fonctions cérébrales qui auraient été perdues en cas de lésions. En effet, elle constitue un réel avantage d'adaptation.

 

 

 

 

 

 

En l'absence de vision, cette zone est disponible pour traiter l'information tactile chez les aveugles de naissance. L'intrant tactile vient alors innerver le cortex visuel. L’activation du cortex visuel durant la lecture du braille est due à une réorganisation corticale suite à la privation sensorielle. Ces changements au niveau du cortex visuel ne sont pas forcément présents chez un sujet voyant. Il ne pourra donc jamais atteindre le niveau d’expertise de lecture du braille de certains aveugles de naissance qui, eux, auront subi ces modifications corticales. Un aveugle est même capable de lire le braille à des vitesses supérieures de celles des voyants lisant un texte standard. Cette supériorité de compétence, comme nous venons de le souligner, est rendue possible grâce au recrutement du cortex visuel pour cette tâche, tandis que le voyant est handicapé par l'absence de finesse de son cortex somatosensoriel pour accomplir cette même tâche. 

Dans le cas de la cécité, elle permet de développer d’autres fonctions du cerveau comme l’ouïe ou le toucher, afin de compenser l’absence de vision.
Nous savons aujourd’hui que cette plasticité intervient même à l’âge adulte, ce qui donne la possibilité à des personnes atteintes de cécité congénitale mais aussi à celles touchées de cécité tardive, de bénéficier d’appareils de substitution sensorielle.

Une personne, aveugle de naissance, n'a jamais eu d'expérience visuelle lui permettant de comprendre que quand un objet s'éloigne, il devient plus petit visuellement, et quand il s'approche il grossit. Ce sont des codes visuels que les voyants ont appris à force de voir ce phénomène. Cependant, on peut assister à l'apprentissage tactile de ce phénomène en l'espace de quelques minutes lors de certains tests avec des sujets aveugles de naissance.

Prenons l'exemple du braille. Le cortex visuel est la partie du cerveau la mieux adaptée pour faire une tâche de lecture.

Tout d'abord, il faut savoir que le cerveau possèdent plusieurs aires sensitives permettant de traiter les informations reçues pas les différents organes sensoriels. Il en existe cinq types :

-L’aire somesthésique primaire se situe à la partie antérieure du lobe pariétal.

-L’aire visuelle primaire se situe à la partie postérieure du lobe occipital.

-L’aire auditive primaire se situe à la partie supérieure du lobe temporal.

-L’aire olfactive, située à la face profonde du lobe temporal.

-L’aire gustative siège à la partie inférieure de l’aire somesthésique primaire.

Lorsqu'un voyant lit du braille les yeux bandés, son cortex visuel ne réagit pas. Par contre la même tâche effectuée par une personne non-voyante depuis l'âge de 3 ans et entraînée à la lecture du braille mobilise les aires visuelles pour une sensation tactile.

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